La routine du surfeur implique de vivre sous le soleil. Bon pour la santé car producteur de vitamine D, il devient nocif en exposition de longue durée sans protection. Mais les produits solaires deviennent controversés pour la santé et la pollution de l’environnement. On fait le point pour ne pas griller.
Engendrer de la vitamine D
S’exposer au soleil est bon pour la santé ! L’exposition permet de produire naturellement de la vitamine D qui aide le corps à fixer le calcium mais permet également de combattre certaines maladies comme l’ostéoporose, certains cancers ou la grippe saisonnière ! Pour synthétiser de la vitamine D, seulement 10 à 20 minutes suffisent en printemps ou en été sous nos latitudes. En hiver, c’est plus compliqué, il faudrait s’exposer environ 2h ce qui paraît plus compliqué… Sentir la sensation de chaleur, profiter de la luminosité fait aussi du bien au moral ! Le soleil joue un rôle d’antidépresseur en stimulant les neuromédiateurs cérébraux.
On sait qu’une exposition au soleil trop longue, aux mauvaises heures, sans protection peut provoquer un cancer de la peau. Pourtant, il faut s’exposer pour produire la vitamine D qui permet d’éviter des cancers… Et depuis quelques temps, l’utilisation de certaines crèmes seraient potentiellement dangereuse. Quid de l’impact de ces produits sur l’environnement lorsque l’on part surfer ou nager quelques heures enduit de crème ? L’été en cours de surf au Natural Surf Lodge dans les Landes et l’hiver en surftrip ? On s’est penché sur toutes ces questions contradictoires.
Les temps et heures d’exposition
Pour produire cette fameuse vitamine D, il est conseillé de s’exposer sans protection solaire… Mais quelques minutes par jour aux belles saisons suffisent ! Y compris entre 11h et 14h. Passés ces 10 mn d’exposition, il est conseillé de se protéger. Et les meilleures protections naturelles restent : un temps d’exposition modéré, l’ombre ou des vêtements !
Si les conditions de surf sont idéales au point de passer des heures dans l’eau donc sans ombre, sans vêtements, il faut passer à la crème solaire.
En fonction de sa peau et des conditions
Pour chaque peau, il existe une dose individuelle de tolérance au soleil, c’est-à-dire un temps d’exposition possible avant de rougir ! Les différents types de peau appelés phototype s’échelonnent de 0 (peau qui brûle facilement) à 6 (peaux noires). Les peaux claires (phototype 0 à 2) sont évidemment les plus fragiles. Les peaux mates, brunes ou noires (phototype 4 à 6) bronzent naturellement et brûlent rarement. Il faut donc adapter son attitude face au soleil (ombre, vêtement, crème solaire) en fonction de votre type de peau. Mais également des conditions. Le vent en bord de mer ou le froid à la montagne estompe les sensations de chaud : la protection doit devenir un réflexe ! Et penser à l’indice UV de votre localisation : au mois de décembre, rester 2h au soleil à Seignosse ou à Hawaï ne représente pas les mêmes risques !
La composition des crèmes
Que disent les scientifiques à propos des produits solaires ? Aucun consensus affirme qu’ils protègent du cancer… En revanche, des études tendent à démontrer que certaines crèmes augmenteraient le risque de cancer de la peau ! La vitamine A, souvent présente dans les produits solaires, pourrait par exemple accélérer son développement. Le comble !
La plupart des études ont été menées en laboratoire et sur des animaux. Aucune ne démontre réellement une toxicité ou dangerosité avérée pour l’être humain. Mais les scientifiques conseillent quand même d’appliquer le principe de précaution… Après toutes ces bonnes nouvelles, quelle crème choisir ?
Choisir sa crème solaire
Préférez les produits solaires à base de filtres solaires minéraux plutôt que chimiques : leurs pigments blancs reflètent et diffusent les radiations (UVA et UVB), ils agissent comme une barrière. Tandis que les composants des filtres chimiques traversent l’épiderme, pénètre jusqu’au sang et sont suspectés d’agir comme perturbateurs endocriniens. Ils sont aussi controversés car entraînent pollution des eaux, destruction des récifs coralliens et s’accumulent dans l’organisme des poissons (que nous allons peut être manger !)… Concernant les filtres minéraux, évitez toutefois ceux sous forme de nanoparticules qui pénètrent profondément l’épiderme et seraient controversés. Oui, c’est compliqué…
Pour vous aider avant d’acheter
Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un chimiste à éplucher les listes d’ingrédients, téléchargez vite ces applications sur votre smartphone (IOS ou Android) : elles vous diront tout à propos d’une crème solaire avant de l’acheter !
– PharmaPocket
Lancée en septembre 2017 par des pharmaciens, elle recense environ 5 500 produits de beauté commercialisés en pharmacie. Après avoir identifié le produit en scannant le code-barre, l’appli affiche ses composants et attribue une note sur 10 établie en fonction des ingrédients, de l’avis des pharmaciens et des utilisateurs. Un émoticône de couleur verte, jaune ou orange indique clairement si la composition concentre des substances irritantes, des ingrédients polluants, des perturbateurs endocriniens ou des allergènes. Et si c’est le cas du produit que vous venez de scanner, elle vous propose un produit moins craignos !
– Clean Beauty
Développée par la marque de soins Officinéa, c’est la première appli francophone qui a proposé de décoder les ingrédients de produits de beauté et d’hygiène. Il suffit de photographier avec son smartphone la liste des ingrédients du produit pour obtenir l’identification de ceux sujets à controverses ainsi que la liste des allergènes.
L’indice de protection
Maintenant que vous avez trouvé la marque de crèmes solaires respectueuse de votre santé, quel indice de protection choisir ? Appelé FPS en français pour Facteur de protection solaire ou SPF en anglais, ce chiffre indique le niveau de protection contre les UVB : faible de 6 à 10, moyen de 15 à 25, haut de 30 à 50 et très haut au delà de 50. Sauf que là encore les professionnels de l’industrie cosmétique se moquent de nous car la différence de protection entre les indices reste minime : un SPF 20 filtre les UVB à 96%, le 30 à 96,7% contre 98% pour un SPF 50… A savoir que les rayons UVA et UVB nuisent tous les 2. Depuis 2012, les fabricants ont l’obligation de préciser les 2 indices de protection.
Le mode d’emploi
La vraie protection d’une crème solaire contre les UVB tient à son application ! L’indice de protection est calculée avec l’application de 2 mg de crème par cm2. Soit 2 à 4 fois plus que ce nous appliquons réellement. Donc si vous venez d’acheter une crème dont la composition respecte votre peau et l’environnement, tartinez-vous en !
La routine solaire du Natural Surf Lodge
Toute l’équipe adopte un chapeau et un vêtement couvrant fin en plein été. Dès qu’elle est à l’eau, Claire utilise une crème solaire minérale de la gamme Alga Maris des Laboratoires de Biarritz. Une marque de dermo-cosmétique bio créée par un couple de surfeurs qui propose des produits respectueux de l’environnement couplés à une démarche éco-responsable. On a vérifié la composition de la crème solaire visage Algamaris avec l’appli Clean Beauty et la réponse est sans appel : « Aucun ingrédient controversé ou allergène détecté » ! Vous pouvez donc opter pour cette marque les yeux fermés !
Et après une grosse journée de soleil ? Testez la recette naturelle de Claire : « je me tartine avec un mélange composé d’aloe vera, d’huile de rose et d’une goutte d’huile essentielle de lavande fine (merci Zabou). L’été prochain, je vais poursuivre l’utilisation des produits naturels Pachamamaï que j’ai découvert à la Vrac Mobile et qui me conviennent parfaitement : la lotion tonique hydratante Eau de Brumes à l’orchidée puis le soin solide visage NYX. Des produits naturels, efficaces et sans sur-emballage ! ».
Pour en savoir plus
♦ Un article du site Sauvons notre peau sur les filtres autorisés,
♦ Le blog La vérité sur les cosmétiques a fait le point sur les produits solaires à éviter et d’autres bio certifiée et moins dangereux !
♦ Le site Passeport Santé qui liste les ingrédients à éviter et ceux à rechercher.
♦ Le site Alternative Santé avec un article très complet sur les compositions des produits et les bons réflexes naturels.
MERCI !
A Zabou, notre mannequin, pour ta bouille et le modèle de protection que tu affiches sans complexes et avec beaucoup de naturel, un top model modèle. On t’aime, surtout change rien !